J'aimerai avoir des avis soit théoriques, soit d'expériences, pour l'utilisation sur nos anciennes voitures, sur ce carburant qui coûte deux fois moins cher que celui de nos "copains" arabes. Et en plus il est fait à base de nos betteraves picardes.

Pendant la guerre de 40, mon père faisait aux distilleries de l'Indochine l'alcool de padi pour les voitures Peugeot, citroön ou Ford et autres. Mais je me souviens que l'on rodait souvent les soupapes. J'ai appris comment faire avant dix ans !

Merci

Bonjour,

Un bon début : " superethanol E85 " dans le moteur de recherches

Voir l'article Wikipédia .

( Je n'arrive pas à mettre le bon lien )

J'en ai mis dans ma vieille Espace résultat démarrages difficile et il fallait accélérer à fond pour atteindre 80km/h. Un copain est venu me voir avec sa jeep Willys et j'ai du siphonner son réservoir et mettre du 98 pour qu'il puisse repartir son bourricot ne tournait (mal ) que pédale d'accélérateur au plancher.
Conclusion à n'utiliser qu'en dépannage et mélangé avec du carburant normal si l'on a rien d'autre à disposition avant la panne sèche .

Avec ce carburant, il faut aussi bien faire attention aux conduites de carburant qui selon la matière peuvent être attaquées par ce "carburant".
Normalement il est accepté par la plus part des véhicules depuis 2000.

Philippe

Attention quand même... Pour que le moteur fonctionne correctement à l'E85 les paramètres de dosage et d'avance à l'allumage doivent être modifiés par rapport au fonctionnement à l'essence pure. Théoriquement il y a moyen de s'en sortir avec nos anciennes, d'autant plus qu'elles disposent encore d'un correcteur d'avance manuel, mais le rendement ne sera pas terrible. Ensuite reste la question de la fatigue prématurée des soupapes et de l'adaptation de bougies d'allumage adéquates...
Quand aux véhicules récents depuis l'an 2000, l'adaptation est facilitée par l'électronique, mais suppose l'utilisation d'une interface (un peu comme le GPL mais moins compliqué car on utilise le même réservoir et les mêmes injecteurs). Seuls quelques modèles sont réellement bi-carburant et disposent d'origine d'une gestion de l'injection capable de reconnaitre les propriétés du carburant contenu dans le réservoir et d'adapter très précisément les paramètres de dosage et d'allumage (voir de remplissage sur les moteurs suralimentés). Dans ce cas, et j'ai pu m'en rendre compte quand j'ai travaillé dans le réseau Saab, le rendement est vraiment amélioré.
AL1

Salmson, la sécurité dans la Vitesse !

Deux fois moins cher à produire ? Je n'en suis pas sûr et pense surtout que la différence de prix est le résultat d'une taxation moindre.

Pour un bon fonctionnement sans doute faut-il revoir la carburation voire le calibrage des gicleurs et retoucher l'avance à l'allumage. Il faut s'attendre à une consommation plus élevée et des performances moindres.

Au bord de la panne séche un jour férié j'en ai mis, faute de mieux (le seul autre choix de la station tant espérée et attendue était le gasole !) une dizaine de litres dans un réservoir de Sunbeam, 2 km plus loin arrêt-déjeuner très prolongé, départ sans problème et 10 km plus loin le plein à une station qui offrait du 95. Cela a marché en dépannage mais ma crainte était les durits : le passage du plombé au sans plomb avait été éprouvant sur ce point et cette voiture avait encore une ancienne durit.

Dans l'avant-guerre, dans le même genre, il y avait le "carburant national" qui comportait encore une plus grande part d'alcool. Avant la généralisation du plombé le rodage de soupape était incontournable mais on pouvait essayer de retarder l'échéance en ajoutant au carburant de l'huile "haut-moteur".

Lorsque je faisais le pompiste pendant mes études (? ) les dimanches et jours fériés entre 60 et 64 il se vendait encore un peu d'huile pour haut de cylindre.