Bonjour AL1,

Que cette photo de "85232" est émouvante!!! mais je me souviens très bien, le budget était hélas au dessus de mes moyens. Sinon, au niveau du travail de restauration le jus me semblait bon.... et dans un cas comme celui-là je me serais attelé à la mécanique (moteur boite pont freins) et à retrouver une calandre pour la compléter. Un bon nettoyage et rouler avec ce jus authentique. J'ai restauré, comme toi, des autos et aujourd'hui je souhaite trouver quelque chose dans un bon jus, faire la mécanique et rouler ainsi.

A ce sujet, l'engin de l'ami Mathieu est dans un jus très interessant et de mon point de vue, il le sais déjà car je rabache pas mal, il devrait le conserver et rouler ainsi une fois la mécanique refaite.

Pas de préparation spéciale sur le double arbre qui développe combien déjà 105 ch?? Les autos qui ont partcipé aux rallyes que tu déclines, étaient-elles engagées par l'usine ou par des privés?

A regarder de plus près la photo il y avait du boulot sur le moteur!!! Mais j'adore çà et je rêve. Est-ce bien la culasse qu'on distingue sur le coté gauche de la photo?

amicalement Olivier.

Oui c'est vrai, j'ai rêvé moi aussi en contemplant cette photo. Mais comme pour toi, le budjet était trop élevé...
Ce que l''on voit à gauche de la photo ressemble effectivement fort à des culasses de Salmson, mais d'après ce que je sais, la voiture était complète et le moteur aurait pu "tourner" après quelques petites heures de travail. C'est vrai aussi que le jus était assez bon, mais la voiture aurait été badigeonnée en vert armée dans les années 70.
Je pense que les pilotes de 2300s étaient en majorité des privés, mais je ne suis pas très calé sur ce sujet.

A+

AL1

Petite précision en ce qui concerne "85232", c'est une des dernière 2300s, donc une "Chaperon" comme celle de JFP, reconnaissable grâce au galbe particulier des ailes arrières (ça ne se voit pas sur la photo).
Celle ci a aussi la perticularité d'avoir de ouies sur le coté des ailes avants.

A+

AL1

Pour Olivier,
La calandre était à côté de moi quand j'ai fait la photo.
Toujours pour Olivier, je vais essayer de mettre une photo de la mienne.

Philippe

Et en plus ça marche.

Philippe

Bonjour à tous,
je confirme que la barquette a une boite Cotal (et Clotilde en est sure puisqu'elle a eu la chance de la conduire).
pour ce qui est des 2300S en compétition, elles étaient aux mains de privés, à mon humble avis pas aidés par la situation financière catastrophique de la SMS à l'époque. Certains étaient probablement aidés par des concessionnaires locaux. Les parents de Luc M. ont couru sur leur 2300S, avec laquelle ils allaient au boulot en semaine.
A priori, les voitures n'étaient pas préparées. En fait qui d'autre qu'Eugène Martin aurait il pu le faire?
Arnaud

Bonjour
en parlant compétition y a-t-il des survivantes carrosées par pichon parat?
Est-ce qu'il y a eu d'autres carrosseries spéciales à part les barquettes motto, cabriolet charbonneaux???
merci et bravo pour les restaurations.
Quant aux voitures dans leur jus je pense comme olivier qu'on devrais conserver la patine de la carrosserie d'origine quitte à refaire l'ensemble chassis à neuf. mais est-ce vraiment possible et puis c'est chacun son gout... (par contre transformer les braves berlines en grand sport c'est pas top...)



Nicolas

Pour la mienne, elle est arrivée au bout de son jus, les bois sont maintenant assez pourri pour pouvoir les refaire. A titre d'indication, j'ai déjà condamné 3 portes sur les 4.
Demandez à Patrice43 comment faut-il faire pour prendre la place du passager...

Philippe

Aujourd'hui 14 août, c'est le 53e anniversaire de 63458 .
A+

AL1

Les Burckel

Bonjour à tous,

Bravo aux 2 papas pour cette magnifique naissance; ce doit-etre un vrai bonheur de prendre la route avec une si belle auto.
Pour ma part, j'en suis encore loin, très loin même, avec ma S4 61!

Philippe,
J'ai eu l'occasion de voir un de vos moteur chez le rectifieur (il a fait un sacré boulot dessus).
Dommage qu'il prenne bientôt sa retraite.
Je ne sais pas si la releve sera assurée.

A titre indicatif, pourriez vous me dire à combien etait proposé la 85232?
Merci.

Amicalement,

Sam

¨Pour Sam, (et les autres aussi)
Le moteur que vous avez vu chez le réctifieur était pour mon pére.
85232 était affiché à 13000€ il me semble. Et elle a été vendue autour de ce prix parait-il.

Philippe

Pour Philippe,

Merci pour l'info!
Au fait, je n'arrive pas à joindre des photos avec mon texte...
Merci de me donner un tuyau.

Sam

Il faut aller voir dans mise en forme du message et smileys, en bas à gauche quand vous tapez votre texte.
Mais rassurez-vous, je n'y suis pas arrivé du premier coup.

Philippe

Raté, ça ne marche pas

Philippe

pour Nicolas,
la Pichon Parat n'existe plus, elle a longtemps trainé le long d'un trottoir parisien vers la fin des années 60, a été mise en fourrière, puis personne ne la réclamant, elle a fini par être ferraillée......triste fin......
concernant les carrosseries de 2300S : il existe les barquettes Motto et Charbonneaux, un coach Motto (qui a couru au Mans) et 5 cabriolets. Tous ces véhicules existent encore.
Arnaud

bonsoir à tous

effectivement la 2300 s a un palmarès assez élogieux; je cite Pierre Fouquer Hatevillain qui avait éctir un petit bouquin sans la collection EPA en 1986 :

La 2300 s connait pourtant un handicap avant même d'avoir effectué un tour de roue car, en raison de sa cylindrée, la FIA la classe dans la catégorie "sport". Elle se retrouve ainsi en compagnie de voitures très compétitives dont la cylindrée est supérieure (Ferrari 2,4 litres, Maserati A Gcs 2000, Jaguar XK 120 roadster et XK 120 C).
Cependant, elle s'impose dès le début de la saison 1954, en arrivant 3ème au classement général du rallye Lyon-Charbonnières, si réputé, première de la catégorie Grand Tourisme et Sport (Matussière/Lemasson).
Sans pouvoir tout citer, cette année-là toujours, le même équipage s'octroie la première place à la course de côte du Mont Ventoux, au rallye d'Aix-en-Provence.
Au Liège-Rome-Liège, Cotton/Lemerle placent leur Salmson première des voitures françaises, tandis que Martin/Quinlin se classent premiers de la catégorie Grand Tourisme plus de 2000 cm3 du rallye de Genève.
En 1955, Matussière/Borsa remportent la première place du classement général au critérium Neige et Glace, tandis que l'équipage Matussière/Lemasson s'octroie la première place de la catégorie au-dessus de 1600 cm", Cotton/Lemerle la deuxième place au classement général du Liège-Rome-Liège.
La très belle barquette dessinée par le carrossier italien Motto de Turin est engagée à l'épreuve des 24 heures du Mans avec l'équipage Colas/Dewez (n°27)et doit abandonner au 28ème tour en raison d'une rupture de canalisation d'huile.
En 1956, la moisson des premières places est toujours aussi importantes, mais la participation aux 24 heures du Mans aussis décevante car un coach spécial réalisé en aluminium par Motto abandonne sur ennuis mécaniques au 80ème tour.
En 1957,c'est la fin du glorieux palmarès qui se termine par une victoire de la catégorie Grand Tourisme, plus de 1600cm3, avec Madame Morel/Morel, devant une Mercédès 300 SL.
Le bilan des 4 années de compétition est particulièrement élogieux, puisque, tous classements et épreuves confondus, la 2300 S Salmson totalise 55 victoires, 33 places de seconde, 25 places de troisième, soit 149 places d'honneur.
A noter que la plupart de ces résultats sont obtenus par des voitures strictement de série, sauf une exception : la voiture de René Cotton préparée spécialement.
Pour combattre le poids, ennemi de la 2300 S, René Cotton a acheté le chassis n°85081 qu'il a fait carrosser par Pichon et Parat non pas en tôle mais en duralium, ce qui permet de diminuer le poids de 250 kg.
La boîte Cotal est remplacée par une boîte mécanique ZF afin d'éviter le "trou" entre la 3ème et la 2ème vitesse. Le rapport de pont est plus court et un réservoir de 100 litres est aménagé.
Concernant le moteur, on n'a rien touché. René Cotton est enchanté de cette voiture et déclare que "plus il pleuvait, plus la voiture tenait la route". Il dit également qu'il double les Aston-Martin et les Mercedes 300 SL, mais reconnait que la voiture est particulièrement inconfortable, singulièrement bruyante, d'autant plus que les garnitures ont été supprimées et que l'échappement se fait latéralement. La 2300 S ainsi habillée manifeste pleinement son agressivité naturelle non seulement en raison de sa forme, mais bien sur, de sa mécanique très sportive.
Parmi les conducteurs qui pilotent la 2300 S, on peut citer entre autres Aumaitre, Bourillot, Buchet, Martin, Monneret, Quinlin, Vinatier, etc...

Voilà un petit historique afin de féliciter les (heureux) restaurateurs de cette auto !!!

PS : en VEC dans les années 80 le flambeau était repris par Gilbert Poujenq
a+
jean marie

bonjour à tous,

Pour "85232", bien qu'elle ne soit pas rouge je comprends le niveau de prix assez élevé. Merci AL1 pour les précisions sur le modèle. C'est à ranger dans le classeur des rêves.....

Pour Philippe, j'apprécie ton commentaire "les bois sont assez pourris..." En tous cas le jus de ton auto est terrible, et si tu peux intervenir sur la structure bois en conservant l'aspect d'origine, c'est , de mon point de vue, souhaitable. Ce n'est certainement pas évident, déclouer les toles pour accéder à la stucture, découper le morceau pourri, fabriquer un morceau neuf, opérer la greffe.... bref un gros boulot qui demande deux doigts de compétences mais je pense surtout du temps et de la patience.

A Jean- Marie, merci pour cet historique très complet. Il est cependant assez étonnant qu'aucune préparation ne fût réalisée sur un moteur de cette conception!!!

Amicalement Olivier.

Ps: Et le coach Motto, avez- vous des éléments sur la préparation de l'engin?

Salut Olivier,

Comme disait Arnaud, Eugène Martin avait déjà fait de son mieux avec le moteur tel qu'il était. Quand à aller plus loins, des préparations plus poussées auraient été très couteuses donc hors de portée des pilotes privés, et la SMS n'a pas pu (ou voulu) se donner les moyens.

A+

AL1